10 éco-gestes pour une maison qui ne manque pas d'air

Nous vivons vingt-deux heures sur vingt-quatre en espace clos. Or, l’air de nos habitations ou de nos bureaux est plus pollué que dehors ! En cause : une mauvaise aération et la présence de produits chimiques nocifs pour notre santé. Heureusement, des solutions simples existent pour purifier son intérieur.

 


1. J’OUVRE LA FENÊTRE

Aérer deux à trois fois par jour pendant une dizaine de minutes permet d’assainir les pièces. Pour ne pas bloquer la circulation de l’air, veillez à ce que les aérations ne soient ni bouchées, ni cachées sous un meuble, qu’il y ait un espace de 2 cm sous les portes, que la hotte de la cuisine soit entretenue… Petit plus : pensez à ventiler lorsque vous faites le ménage, bricolez ou cuisinez ! Il fait froid ? Fermez les radiateurs et autres appareils de chauffage et ouvrez les fenêtres durant cinq à dix minutes. Enfin, demandez un entre-tien complet de votre système de ventilation mécanique tous les trois ans.

2. JE NE LÉSINE PAS SUR LES PLANTES VERTES

Leurs feuilles absorbent les polluants de l’air qui seront ensuite transformés en produits organiques nourrissant les racines. Le chrysanthème lutte contre le benzène, la fougère et les palmiers résorbent le formaldéhyde, le ficus et le lierre s’attaquent au xylène… À ce jour, si quelques enquêtes indiquent que les végétaux diminuent la concentration en polluants, on sait qu’ils ne peuvent pas purifier l’air d’une pièce entière. Le programme de recherche Phyt’air, créé en 2004, étudie objectivement toutes les qualités épuratrices des plantes. En attendant les résultats, pour l’esthétique ou le bien-être, rien ne vous empêche de verdir votre intérieur, avec une plante verte pour 9 m² !

3. J’UTILISE DES NETTOYANTS MAISON

Halte au tout toxique et vive les recettes de grand-mère ! Malignes et économiques. Entre autres ? Parfumer son intérieur avec une orange piquée de clous de girofle, des huiles essentielles ou du papier d’Arménie, vendu en pharmacie (2 à 4 €). Découpé en lamelles détachables et incandescentes, il se consume en libérant des effluves de benjoin et de vanille. Pour découvrir plein d’astuces, n’hésitez pas à consulter les livres de la collection Malin (5,90 €) chez Leduc.s Éditions. Par exemple, on y apprend que le vinaigre est un excellent anticalcaire, anti-rouille, détachant et désodorisant, que le citron fait briller et désinfecte, ou encore que le pamplemousse assainit l’air d’une pièce.

4. JE M’ATTAQUE À L’HUMIDITÉ

Selon un rapport de l’Organisation mondiale de la santé publié en 2009, les occupants de bâtiments humides ont un risque de souffrir de troubles respiratoires et d’asthme 75 % supérieur à la normale. Et dire que dans l’Union européenne, 20 à 30 % des ménages connaissent des problèmes d’humidité ! Bactéries et champignons se développent, diffusant spores, fragments de cellules et produits chimiques. Comment les éviter ? Aérez régulièrement, ventilez après avoir cuisiné, pris un bain ou une douche, pour éviter la condensation de l’eau sur les murs et les meubles, évitez de faire sécher votre linge à l’intérieur et réparez les fuites et les infiltrations. Si des moisissures apparaissent, lavez alors la sur-face contaminée avec un chiffon humide et du bicarbonate de soude ou bien un peu de détergent.

5. JE LUTTE CONTRE LES ACARIENS…

Ces petites bêtes, invisibles à l’œil nu, sont partout dans la maison et dans les bureaux. Un gramme de poussière peut même en « accueillir » de 2 000 à 10 000 ! Pour limiter leur nombre, humidifiez les chiffons et les serpillères, pour ne pas remettre la poussière en suspension quand vous faites le ménage. Nettoyez également régulièrement votre literie et vos draps. Évitez les atmosphères surchauffées et aérez souvent car les aca-riens adorent la chaleur. N’oubliez pas non plus les rideaux, les canapés, les tapis et les moquettes.

6… ET LES POILS D’ANIMAUX

Souvent accusés d’être la cause de rhinites (nez qui coule, éternuement), de conjonctivites (yeux rouges qui piquent), ou d’asthme (gène respiratoire, sifflement, toux), les poils d’animaux multiplient les risques d’allergies. Si vous avez un animal de compagnie, prenez alors quelques mesures : brossez-le souvent, interdisez-lui l’accès aux chambres et passez l’aspirateur deux fois par semaine !

7. JE M’OFFRE UN PURIFICATEUR D’AIR

Appareil qui limite la pollution domestique, le purificateur filtre l’air et élimine les mauvaises odeurs. Il est très utile pour les personnes à risques (allergiques, asthmatiques ou femmes enceintes), beaucoup plus sensibles aux poussières ou aux allergènes. Privilégiez un modèle disposant d’un filtre à charbon actif, que vous laisserez branché en permanence. Pensez à l’équiper, comme votre aspirateur, d’un filtre HEPA (Haute Efficacité pour les Particules Aériennes) d’une valeur de 14.

8. JE FAIS ATTENTION AUX FUMÉES DE COMBUSTION

Encens, tabac, chauffe-eau, bougies… Les fumées de combustion irritent les voies respiratoires ou les yeux et provoquent maux de tête et somnolence. Parfois, c’est même beaucoup plus grave ! Pour preuve, le monoxyde de carbone, qui s’échappe des appareils usagés, intoxique près de 5 000 personnes, chaque année, en France et en tue une centaine. Quant à la fumée de cigarette, elle contient 4 000 substances chimiques, dont 40 sont cancérigènes. Résultat : vérifiez que le chauffe-eau et les appareils de cuisson sont raccordés à l’extérieur, lavez très fréquemment les bruleurs de votre cuisinière (les flammes doivent être bleues et courtes)et n’ouvrez jamais très longtemps la porte d’un four allumé.

9. EN BRICOLANT, JE FAIS ATTENTION AUX COMPOSÉS ORGANIQUES VOLATILS (COV)

On trouve ces polluants atmosphériques dans la composition des colles, des encres, des peintures, des vernis, des diluants mais aussi dans celle des cosmétiques ou des produits d’entretien. Parce qu’ils nuisent à notre santé – ils causent maux de tête, vertiges, fatigue, allergies, voire cancers –, plusieurs COV sont pointés du doigt : le formaldéhyde, le dioxyde d’azote, le monoxyde de carbone, les particules d’aérosol, le radon (gaz) ou l’éther de glycol. Si le formaldéhyde s’évapore principalement des panneaux en bois, des moquettes et des peintures, le benzène, lui, est libéré par la fumée de cigarette, le carburant ou certains détergents. Renseignez vous auprès des distributeurs sur les émissions potentielles des produits, laissez sécher les peintures et aérez des journées entières avant d’emménager. Si vous êtes bricoleur, protégez-vous, confinez puis nettoyez votre zone de travail. Vous pouvez également acheter des produits ménagers écologiques, notamment certifiés Ecocert, label qui tient compte de leur cycle de vie, de l’extraction des matières premières et de leur rejet dans la nature. L’Afsset (Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail) a établi une liste de 165 COV toxiques. Elle va mettre en place un étiquetage précis pour les signaler aux consommateurs.

10. JE ME TOURNE VERS DES ÉCO-MATÉRIAUX

Ils sont de plus en plus nombreux. Placo, une filiale de Saint-Gobain, commercialise une plaque de plâtre qui élimine jusqu’à 70 % du formaldéhyde grâce à la technologie Activ’Air. Le principe ? Une fois incorporée au matériau, Activ’Air crée une réaction chimique irréversible qui casse la liaison carbone-oxygène. Knauf, elle, a lancé une plaque de plâtre, Cleaneo, composée de zéolithe, un minéral volcanique pouvant absorber certains COV et rejetant peu de CO2 et d’eau. L’entreprise cherche aussi à ajouter dans ses matériaux des fongicides qui supprimeraient bactéries et moisissures. Quant à la société Fermacell Greenline, elle fabrique des plaques enduites de kératine, extraite de la laine de mouton, qui capte et neutralise les polluants.