Une start-up transforme des granulés de bois en « bioessence »

Primus Green Energy a développé un procédé permettant de transformer les granulés de bois et le gaz naturel en une essence à indice d’octane élevé. Peut-elle y parvenir à un prix suffisamment abordable?Pour une nouvelle génération de sociétés spécialisées dans les biocarburants, l’éthanol est dépassé, remplacé par la « bioessence ». Parmi elles, la jeune pousse américaine Primus Green Energy prévoit d’ouvrir une usine de démonstration d’ici la fin de l’année qui transformera les granulés de bois en une essence à indice d’octane élevé. L’entreprise basée à Hillsborough, dans le New Jersey, compte lever 50 à 100 millions de dollars cette année pour une usine à l’échelle commerciale qui commencerait à produire à des volumes plus élevés en 2015.


Bon nombre d’entreprises décomposent la biomasse en sucre via différentes méthodes, puis le fermentent pour fabriquer de l’éthanol ou des produits chimiques spéciaux. Primus Green Energy et d’autres cherchent à produire des substituts à l’essence, au kérosène et à d’autres produits chimiques dérivés du pétrole. Ils espèrent que cette stratégie rendra leur produit plus attractif et plus simple à intégrer aux infrastructures existantes de distribution de carburant.

Le précurseur du procédé de Primus Green Energy a d’abord été développé à l’université de Princeton par le cofondateur et directeur de la technologie Moshe Ben-Reuven, qui a levé 40 millions de dollars en 2007 auprès de la holding Israel Corp. afin de développer la technologie.

Dans sa première usine de démonstration à petite échelle, les granulés de bois sont introduits dans un gazéificateur personnalisé, une machine qui chauffe la biomasse à température élevée à l’aide d’une vapeur surchauffée et la transforme en un mélange gazeux d’hydrogène et de monoxyde de carbone.

Ensuite, le gaz naturel est ajouté et le mélange est envoyé dans un épurateur prêt à l’emploi pour enlever les impuretés, telles que le soufre. Enfin, le gaz de synthèse passe par une autre cuve où les catalyseurs transforment le mélange carbone-hydrogène en une bioessence, rejetant de l’eau comme dérivé.

Usine de démonstration pour la fin de l’année:

En produisant une essence à indice d’octane élevé, Primus Green Energy peut vendre son produit aux raffineurs et mélangeurs plus cher que les produits à indice d’octane plus faible ou l’éthanol, qui est mélangé à l’essence, explique George Boyajian, vice-président du développement des activités de l’entreprise.

L’usine de démonstration de l’entreprise prévue pour la fin de l’année est censée offrir un système de flux continu entre les différentes étapes, ajoute-t-il.

De nombreuses start-ups ont développé de nouveaux procédés pour transformer des plantes en produits chimiques, mais aucune n’est allée au-delà de la phase de démonstration et ne produit à grande échelle. Range Fuels, par exemple, a rencontré des problèmes techniques qui l’ont empêchée de transformer des copeaux de bois en carburant comme elle l’avait espéré. Elle a fait faillite l’année dernière et ses actifs ont été liquidés.

« Une question d’ingénierie »

Le coût de fonctionnement est également un obstacle de taille, même avec les subventions que les sociétés spécialisées dans les biocarburants reçoivent aux États-Unis pour produire du carburant renouvelable.

Dans le cas de Primus Green Energy, une partie de ses machines personnalisées, notamment le gazéificateur et l’étape de transformation du gaz en liquide, doivent encore être adaptées à grande échelle, mais le fonctionnement à plus grande échelle semble gérable, estime George Boyajian. « Nous avons fait des choses qui sont de nouvelles inventions, mais pour ce qui est de l’évolutivité, c’est une question d’ingénierie », souligne-t-il.

Ses prochains projets aideront l’entreprise à mieux maîtriser les coûts. Pour l’instant, elle estime qu’elle peut être rentable avec un brut à 60 dollars le baril. L’entreprise travaille avec la société d’ingénierie et de construction Bechtel en vue de spécifier les coûts, ajoute George Boyajian.

Un quart de carburant obtenu par tonne de biomasse:

L’une des raisons pour lesquelles il est si confiant au sujet des coûts est que le procédé de l’entreprise est relativement efficace et productif. Pour chaque tonne de biomasse, le procédé en transforme environ un quart en carburant exploitable, précise-t-il. En outre, ses coûts projetés sont d’environ 50 cents le litre et, aux prix actuels, l’entreprise peut retirer environ 90 cents pour un carburant à indice d’octane élevé.

L’entreprise prévoit de baser son usine de démonstration en Pennsylvanie, où le bois peut être transformé en granulés à usage de combustible, comme c’est le cas pour le chauffage domestique ou pour les usines de transformation de la biomasse en électricité. Son procédé peut également très bien fonctionner avec le miscanthus ou entièrement au gaz naturel, si bien que l’entreprise dispose d’une certaine flexibilité en ce qui concerne les matières premières.

Source: smartplanet.fr

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