Moderniser sa maison ou son appartement en glorifiant l'environnement

A défaut de construire une maison entièrement écologique, il est possible de rénover votre habitation pour mieux respecter l’environnement et le bien-être de ses occupants. Autour de trois axes principaux : améliorer ses performance énergétiques, utiliser des matériaux sains et s’assurer que ceux-ci ne sont pas nocifs pour l’écosystème.

Pour rénover un appartement ou une maison de la façon la plus écologique possible, la première étape est celle du diagnostic. D’abord en faisant appel aux professionnels : le diagnostic de performance énergétique, qui mesure les pertes de votre logement dans ce domaine, est obligatoire à la vente depuis le 1er novembre 2006, et à la location depuis le 1er juillet 2007, aux frais du bailleur. Le propriétaire est tenu d’en fournir un exemplaire à tout acquéreur qui en ferait la demande, ainsi qu’à ses locataires éventuels. Pour le faire réaliser de votre propre initiative, il en coûtera 150 à 250 euros environ. Adoptez dès lors une démarche globale, en passant en revue les différents types de travaux que vous pourriez mener, leur utilité relative (chaque cas est particulier) et leur coût. L’idéal serait de se faire accompagner dans cette démarche d’évaluation par un cabinet d’expertise. A défaut, pensez à faire appel à des artisans spécialisés dans le domaine de la rénovation écologique : leur connaissance pratique du sujet sera pour vous une mine de renseignements, et ils repèreront du premier coup d’œil les travaux nécessaires. Bien sûr, comme pour des travaux classiques, pensez à faire appel à plusieurs professionnels afin de croiser les informations qu’ils vous fournissent.

L’isolation, une priorité

Plus des deux tiers des dépenses énergétiques des habitations sont consacrés au chauffage. C’est dire l’importance de l’isolation en termes de rénovation écologique ! Là encore, il est possible d’agir à différents niveaux, en fonction des pertes constatées et du budget prévu. En commençant par repérer ce qu’on appelle les « ponts thermiques », c’est-à-dire les endroits où la perte de chaleur est la plus importante. Il s’agit notamment des jointures des murs et des sols et de l’encadrement des fenêtres. Dans la mesure du possible, il est préférable d’agir sur l’isolation extérieure qu’intérieure. En effet, la première est à la fois plus efficace et permet de conserver l’effet d’inertie thermique, c’est-à-dire que le mur conservera la chaleur lorsqu’il fait froid et la fraîcheur lorsque le thermomètre monte. De plus, cela permet de gagner en surface habitable, ce qui n’est pas négligeable dans le cas d’un bâtiment trop exigu. Autre cible privilégiée en matière d’isolation, le toit. En effet, celui-ci constitue la principale source de perte énergétique d’un logement, à hauteur de 30% du total environ. Dans ce cas également, l’isolation extérieure assure de meilleurs résultats, mais ne peut être entreprise qu’à l’occasion d’une réfection de la toiture. Un toit végétalisé possèdera alors de multiples avantages : isolation thermique et phonique, durée de vie plus longue, filtrage de l’eau de pluie…

 

Des matériaux plus sains

La question des matériaux, pour l’isolation comme pour le reste de la rénovation, est bien entendu cruciale. Ceux-ci doivent remplir deux critères : ne pas comporter de substances nuisibles à la santé des habitants, et respecter l’environnement en termes de processus de production, de transport, etc. En gardant à l’esprit qu’il n’existe pas de solution toute faite, et que certains choix dépendent des conditions climatiques, de la configuration du logement ou encore des produits disponibles dans la région. Concernant les matériaux sains, il existe des solutions à chaque étape des travaux. Pour l’isolation, on peut citer par exemple le chanvre, la laine de mouton, ou encore la ouate de cellulose. Côté enduit, on optera selon les cas pour la chaux ou la pâte de papier, qui offre notamment un recours sur certains supports auxquels la première n’adhère pas. Concernant les peintures, l’offre s’est considérablement étoffée depuis que le développement durable est à la mode, et les coûts commencent à devenir raisonnable. Enfin, n’oublions pas sa majesté le bois, qui apparaît un peu comme le matériau écologique idéal… à condition d’être récolté et transporté dans des conditions écologiquement responsables. Par ailleurs, dans la mesure du possible, pensez à faire appel à des artisans réellement expérimentés sur la question. D’abord parce que la main-d’œuvre représente la part principale du coût des travaux, et que le travail sera réalisé de façon plus performante et plus rapide par des professionnels possédant une véritable maîtrise des techniques employées. Mais aussi parce que cela vous donne droit, pour les travaux d’isolation notamment, à un crédit d’impôt, un taux réduit de TVA ou encore (pour les propriétaires à faibles ressources) à une subvention par l’Agence nationale pour l’habitat, jusqu’à 70% du montant total.