Une maison mal isolée, c'est jusqu'à 20 % d'énergie gaspillée !

En 2010, on comptait en France 3,8 millions de personnes en situation de précarité énergétique. Et tout le monde est concerné par la hausse du prix de l'électricité, du fuel, du gaz. Pour pouvoir continuer à avoir chaud sans se ruiner, il existe des outils et des techniques abordables.


Alain Lucas est consultant en éco-construction. Il travaille au CD2E (Création Développement EcoEntreprises) basé à Loos-en-Gohelle. Pour lui, si la source de chauffage peut-être facteur de confort et d'économies, il faut d'abord prendre soin de l'étanchéité de son logement mais aussi de sa ventilation.

1. L'étanchéité. « En France, en moyenne, quand on additionne les fuites d'énergie dans une maison, autour des menuiseries, dans la toiture, on obtient un trou équivalent à la surface d'une feuille A4 ! » Un trou par lequel s'envole la facture de chauffage. « En Allemagne ou en Belgique, le trou est en moyenne de la taille d'une carte de visite. » Les points qui demandent une attention soutenue sont les menuiseries et la toiture. « La performance thermique des vitrages s'est améliorée et banalisée. Il ne faut pas hésiter à être exigeant ! »
Mais à quoi sert une bonne fenêtre si elle est mal posée : « Il faut apporter un grand soin à la pose. Pas un brin d'air ne doit passer par là ! Même si ça coûte un peu plus cher, on le récupère immédiatement dans son confort ! » Autre point à particulièrement surveiller : « Les trappes de grenier mal isolées sont de véritables cheminées ! »

2. La ventilation. Si l'humidité générée par la respiration, les salles de bain, la cuisine n'est pas évacuée, elle finit par se condenser sur les ponts thermiques, provoquant l'apparition de moisissures. Et la présence d'humidité dans l'air provoque un sentiment d'inconfort qui pousse à monter la température de la pièce. Mais 1 ˚C de plus au thermostat, c'est 7 % de hausse sur la facture ! En l'absence de ventilation motorisée (VMC), il faut aérer les pièces, été comme hiver, 5 minutes par jour.

3. Le chauffage. Si vous en avez la possibilité technique, le bois peut vous apporter une chaleur d'appoint en demi-saison : « On peut trouver des petits poêles pas trop cher. » De quoi réduire la facture : le bois est la source de chaleur la moins chère et celle dont le prix augmente le moins. Plus sophistiquée, la chaudière à granulés de sciure ou pellets : là aussi, les prix ont bien baissé. Les moins chères peuvent servir de source secondaire de chaleur mais les modèles plus évolués peuvent alimenter une installation de chauffage central.

Bois, soleil, gaz, isolant : ensemble, on est plus fort

Quelle est la meilleure source de chaleur, la plus efficace, la moins chère ? Aujourd'hui, la réponse est plurielle.

C'est un cocktail d'énergies qui permet d'obtenir les meilleurs résultats. « On associe les fonctions, on privilégie les systèmes combinés », explique Alain Lucas du CD2E (lire ci-dessus). La solution n'est plus le bois ou le gaz ou le solaire mais une combinaison de l'ensemble. C'est comme toujours, en Europe du Nord que cette tendance s'est développée : « Les Allemands le font depuis 10 ans », note Alain Lucas.
Cette tendance a toujours évoquer l'Allemagne (ou le Benelux et la Scandinavie) dans chaque conversation sur le développement soutenable serait presque risible s'il n'y avait derrière cette tendance des emplois industriels en nombre.

La preuve par le chauffagiste Viessmann qui présente une unité de cogénération domestique, la Vitowin 300-W. La cogénération consiste à produire, avec un même appareil, de la chaleur et de l'électricité. Plus exactement, les kilowatts thermiques dégagés par la production d'électricité sont utilisés pour chauffer la maison ou l'eau.
Résultats, avec une seule petite machine, il est possible de satisfaire les besoins de base en électricité (1 kW) en en chaleur (6 kW). Une chaudière à condensation épaule le moteur de cogénération pour couvrir les besoins complémentaires de chaleur.
Mieux, pour la production d'eau chaude, on peut compléter le dispositif avec des panneaux solaires ! La Vitotwin est actuellement en phase de test en Allemagne et d'autres tests vont débuter en France. La commercialisation est envisagée fin 2012, voire début 2013. Le prix devrait se situer autour des 10 000 euros, hors installation. Avec des appareils dont la durée de vie doit être supérieure à 20 ans, l'amortissement en une dizaine d'années reste acceptable.

Incertitudes fiscales

Toutefois, de nombreuses incertitudes, notamment fiscales, restent à lever. En cette année électorale, les industriels manquent de repères. Selon les résultats de la présidentielle,
et surtout en fonction de la majorité qui entrera à L'Assemblée nationale en juin, les politiques en faveur des énergies renouvelables ainsi que les calculs de prix de l'électricité peuvent sensiblement évoluer.
Bien sûr, dans une maison neuve ou dans une rénovation lourde, il semble plus rationnel de porter l'effort financier sur l'isolation et la ventilation (lire par ailleurs), afin de pouvoir ensuite réduire les coûts d'investissement et de fonctionnement pour le chauffage.

Source: lavoixdunord

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Courtier en Travaux Martigues Bouches Du Rhône

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