Une fois les plans imaginés et la maison ou l’immeuble déjà pensé, vient alors la question de son implantation sur le terrain. Cette étape, si elle semble facile, peut pourtant se révéler un véritable casse-tête pour optimiser la construction ou tout simplement, l’adapter aux contraintes topographiques et climatiques.
Les éléments naturels pour le choix d’implantation:
Construire un bien immobilier implique de nombreuses contraintes, y compris dans des domaines éloignés de la simple réalisation des plans. C’est le cas de l’implantation de l’immeuble sur le terrain choisi : exposition, fractures du terrain, présence d’eau dans les sols sont autant de critères à prendre en compte.
« Ces constantes incontournables, souligne Michel Vandaele, biologiste de l’habitat et maître d’œuvre chez Bio-Espace, impliquent également la prise en compte des vents forts, froids et humides. » Un avis que partage Corine Mermilloud, bio architecte, « Nous devons, entre autres, nous protéger des vents dominants. S’ils n’agissent pas systématiquement sur la construction, ils ont un impact sur notre vie. »
Pragmatique, Gilbert Storti, conseiller technique de la CAPEB Rhône Alpes, approuve et souligne « Il faut aussi être vigilant à la présence d’eau dans les sols. Cela va déterminer l’emplacement de la construction comme le type de fondations à mettre en œuvre. Dans les régions du sud pour répondre aux problématiques d’ensoleillement, de vents, nous pouvons jouer avec les façades, d’où l’intérêt des maisons en L ».
Le bon équilibre de la nature:
Pour tous, avant même de parler de performance thermique, la réflexion à mener concerne tout d’abord le bien-être des occupants, nécessitant ainsi de faire preuve de bon sens. La question de la qualité du bien vient alors en suivant, notamment dans la définition précise du projet de construction, dans son utilisation des baies vitrées et des façades au nord.
En résumé, les priorités d’implantation se concentrent sur le soleil, la lumière, la vue, les vents dominants, mais également les études de sols, le voisinage, et enfin l’intégration au paysage. « Se préserver de l’eau pour en bénéficier dans de bonnes conditions nécessite de savoir où elle se trouve, conclu Gilbert Storti, que notre choix se porte ou non sur une maison bio climatique et quel que soit le type de bâti. Il ne faut pas hésiter à prendre le temps de mener en amont des études de sols et du ciel. »
Ces données s’avèrent extrêmement utiles aux architectes qui doivent composer avec les envies, les besoins de chacun, les contraintes atmosphériques, topographiques, mais également administratives pour trouver le meilleur équilibre entre nature et technologie.
Un article complémentaire sur le sujet sera publié prochainement : « Implantation des constructions : entre obligations et performances ».
Crédits photos : © Bio-Espace / Source : eti-construction
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